Comme beaucoup le savent, la ville d’Arles possède un patrimoine antique exceptionnel. Ce n’est pas pour rien qu’elle est classée depuis 1981 au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Le musée départemental de l’Arles antique possède aujourd’hui, dans ses réserves, une grande richesse archéologique, souvent grâce aux archéologues et historiens des « temps passés » : Honoré Clair, Pierre Véran, Fernand Benoit, J. Maurice Rouquette…  

Parmi les découvertes anciennes, deux fragments de stèle épigraphiques répertoriés par Pierre Veran, en 1806, étaient classés comme disparus. C’est lors de la visite chez un client que j’ai pu observer l’une des deux pierres et faire ainsi le rapprochement avec les découvertes vieilles de plus de deux siècles !!!

Dans la carte archéologique de la Gaule Arles, Crau, Camargue 13/5, les deux inscriptions sont répertoriées au numéro 424. Un dessin assez fruste de l’époque présente les textes (fig. 1134).

La stèle a été découverte en bordure de la route, en creusant la fondation d’un portail. L’autre, est d’après le propriétaire, toujours dans la fondation de son muret. Sachant qu’elles étaient sur une terre appartenant alors à Pierre Véran, il est fort possible qu’elles proviennent d’un autre lieu de la ville. En effet, une prospection rapide, à proximité de la découverte, n’a révélé aucune trace d’occupation antique.  

                                     Philippe FERRANDO 

Sur l’original il semblerait que l’on puisse lire le texte suivant :

( )SIBI

( )SIN

( )AM

(P)OSVIT